SEBASTIEN BICHON
« Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l’ont fait. »
Mark Twain
PEUX-TU TE PRÉSENTER EN QUELQUES MOTS ?
Je m’appelle Sébastien Bichon, 9ème enfant d’une famille Coulonnaise de 11 frères et soeurs. Amputé tibial à l’âge de 4 ans, j’ai d’abord vécu comme une personne valide jusqu’au moment où je me suis lancé dans la compétition handisport bien que je ne me sois jamais considéré comme un handi. C’est un peu cela qui explique mes bons résultats sportifs avec 5 titres de champion de France de cyclisme sur route et une médaille de bronze aux jeux paralympiques de Sydney en 2000. J’aime la nature, le voyage et les challenges, d’où ma passion pour le cyclisme et les projets comme la « Borne To Ride », une épreuve de longue distance de 1 200 km, ou l’ascension du mont Blanc. J’ai 3 enfants de 13, 17 et 19 ans, aujourd’hui j’adapte mes activités afin de passer plus de temps avec eux. Je suis conférencier, intervenant en milieu scolaire et dans l’accompagnement en dépassement de soi et vitalité. J’aime l’être humain, ce qui explique que je fasse attention à mon corps et à ma santé. Je fonctionne à 100% au naturel (rires).
QUELS SONT TES PROJETS À COURT, MOYEN ET LONG TERME ?
Sur le plan professionnel, je souhaite pérenniser mon activité de conférencier et sur le plan sportif je prépare les 24 heures du Mans à vélo avec une équipe 100% handi. Sur un plan personnel j’ai l’honneur d’être l’un des porteurs de la flamme olympique en Deux-Sèvres. L’objectif au-delà du symbole, c’est de véhiculer un message fort, celui de ne pas se donner de limite, pas seulement dans le sport mais dans tous les domaines de la vie, réaliser ses rêves et ne pas se dévaloriser.
QUELLES SONT TES MOTIVATIONS DANS LA VIE ?
Ce qui me motive, c’est d’amener les gens à voir la vie de manière différente pour leur permettre de vivre dans le bien-être. Le sport n’est qu’un support pour passer des messages sur la vie. J’ai eu des médailles, mais il n’y a pas que le sport, on peut réussir dans tous les domaines.
QUELLE EST TA PLUS BELLE RÉUSSITE ?
Ma médaille aux Jeux paralympiques de Sydney en 2000. Cela a été la récompense de tout le travail accompli pour réaliser cet objectif et qui me permet, 24 ans plus tard, d’être reconnu pour ce titre. Cette médaille, je la montre à chaque intervention, que ce soit auprès des entreprises ou en milieu scolaire, elle est à moi sans être à moi, elle est à tout le monde.
QUELLE PERSONNALITÉ T’INSPIRE LE PLUS ET POURQUOI ?
Je vais dire Alexandra David-Néel. C’est une personne qui a eu des convictions très tôt et qui ne s’en est jamais écartée. C’est la 1ère femme occidentale à avoir rencontré le Dalaï-Lama et à avoir pénétré dans la cité interdite de Lhassa, allant jusqu’à se déguiser en mendiante pour y parvenir. Elle était inspirée par le voyage, elle est décédée à 100 ans, quelques mois après avoir fait renouveler son passeport, projetant encore de voyager malgré son âge. Cette femme devrait être dans les livres d’histoire ! Malheureusement pour elle, c’était une femme…
SI TU AVAIS UNE HEURE DE PLUS DANS TA JOURNÉE, À QUOI LA CONSACRERAIS-TU ?
Si j’avais une heure de plus, je ne m’arrêterais jamais, même 48 heures ne suffiraient pas, il y a tellement de choses à explorer dans tellement de domaines. Mais si j’avais réellement une heure de plus dans la journée, je prendrais soin de moi sur le plan spirituel. J’essaie d’y consacrer au moins 30 minutes chaque jour, malheureusement c’est la première chose qui saute dès que l’emploi du temps se bouscule un peu.
QUELLES QUALITÉS TU APPRÉCIES LE PLUS CHEZ LES AUTRES ?
L’honnêteté. Pour moi c’est vraiment LA qualité la plus importante. Etre honnête envers les autres et envers soi-même.
QUEL EST L’ENDROIT OÙ TU TE SENS LE MIEUX ?
Dans la nature. Qu’est-ce qu’on est bien dans la nature ! C’est beau, c’est apaisant. Il y a comme une connexion qui se fait, c’est difficile à expliquer, une sensation de bien-être. Lorsque je pars à vélo, je reviens apaisé, c’est très ressourçant.
SI TU AVAIS UNE BAGUETTE MAGIQUE, COMMENT L’UTILISERAIS-TU ?
Si j’avais une baguette magique, je l’utiliserais pour faire prendre conscience aux gens qu’il n’y a pas que la dimension physique dans la vie. Prendre conscience que si on veut changer le monde il faut d’abord changer soi-même. Facile à dire (rires). Je pense que j’inviterais le plus grand nombre à se reconnecter à la Vie avec un grand « V » et les inciter à explorer ces autres dimensions.
SI TU DEVAIS DÉCRIRE NIORT À UN EXTRATERRESTRE, QUE LUI DIRAIS-TU ?
Si je devais décrire Niort, je lui dirais que c’est une ville avec une histoire et des légendes populaires. C’est un lieu avec une multitude de cubes où plein de gens vivent dedans. Certains se croisent et se connaissent tandis que d’autres se croisent sans se connaitre. Cet ensemble de cubes est un intermédiaire entre 2 mondes : la campagne et la ville. Pour moi, il y a encore cette dimension « rurale » à Niort, où on peut encore lever les yeux et voir le ciel. J’inviterais cet extraterrestre à observer la vie sur les grands axes niortais autour de 17h. Il verrait que les gens courent, ils sont tous en mouvement et pour autant, chacun est dans son monde. S’il pouvait entendre les pensées des gens, ce serait un vrai « brouhaha », auquel je contribue occasionnellement. Ce tumulte s’est amplifié avec le temps, mais il existe depuis des siècles car c’est aussi ce dont ma mère se souvient lorsqu’elle venait à Niort vers la fin des années 40, sauf qu’à l’époque il y avait principalement des chevaux et des charrettes.
SI TU ÉTAIS...
Un livre : « On a roulé sur la Terre »
Une émotion : La joie
Une saison : Le printemps
Une couleur : Le rouge
Un animal : Un chat
Un hashtag : #osezvotrevie
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