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JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES

Photo du rédacteur: Le P'tit Zappeur NiortLe P'tit Zappeur Niort

Chaque 8 mars, le monde entier célèbre la Journée internationale des droits des femmes.


La Journée internationale des droits des femmes est célébrée tous les 8 mars partout dans le monde. Une date symbolique pour les groupes et associations de femmes militantes qui préparent des événements partout dans le monde pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications et améliorer la situation des femmes. L’occasion également de faire le point sur les avancées et les combats encore à mener en faveur de l’égalité entre les sexes. Pourtant, si ce jour-là est devenu une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice, peu en connaissent l’histoire et les origines.


UNE JOURNÉE ANCRÉE DANS L’HISTOIRE DES LUTTES FÉMINISTES


L’origine de la Journée internationale des droits des femmes remonte au début du XXe siècle, période marquée par des revendications fortes pour les droits politiques et sociaux des femmes. En 1909, une «Journée nationale de la femme» est organisée aux États-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique.


Un an plus tard, lors de la Conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, Clara Zetkin, une militante socialiste allemande, propose l’idée d’une journée internationale pour mettre en avant les droits des femmes, notamment leur droit de vote et leurs conditions de travail. Si plusieurs pays dont l’Autriche, le Danemark, l’Allemagne ou encore la Suisse décident de célébrer cette journée des femmes dès 1911, c’est la Russie soviétique qui sera le premier pays à officialiser cette journée en 1921 en en faisant un jour férié mais non chômé. Longtemps associée aux mouvements socialistes et ouvriers, ce n’est qu’en 1977 que l’Organisation des Nations Unies invite l’ensemble des pays à célébrer cette journée, consacrant ainsi son importance à l’échelle mondiale.


UN BILAN ANNUEL SUR LES AVANCÉES ET LES INÉGALITÉS PERSISTANTES


La Journée internationale des droits des femmes est une occasion de dresser un état des lieux de la condition féminine à travers le monde. Si des progrès notables ont été accomplis dans de nombreux pays, tels que l’accès élargi à l’éducation, l’accroissement de la représentation politique des femmes et l’amélioration des lois contre les violences sexistes, de nombreuses inégalités persistent encore. Les écarts salariaux entre les hommes et les femmes restent significatifs, tout comme la sous-représentation des femmes dans les postes de direction. De plus, les violences faites aux femmes demeurent une réalité alarmante dans de nombreux pays, où l’impunité et le manque de protections juridiques sont encore prégnants.


UNE MOBILISATION MONDIALE POUR UN AVENIR PLUS ÉGALITAIRE


Chaque année, la date du 8 mars est marquée par des manifestations, des conférences et des actions militantes visant à sensibiliser le public et à promouvoir des politiques en faveur de l’égalité des sexes. De nombreuses associations et collectifs profitent de cette journée pour rappeler les revendications essentielles, telles que l’élimination des discriminations systémiques ou la reconnaissance du travail domestique non rémunéré. En dépit des récupérations commerciales qui détournent parfois le sens de cette journée en la transformant en une «fête de la femme», son essence réside dans la lutte pour les droits fondamentaux et la justice sociale. À travers le monde, cette date reste un symbole de résistance et d’espoir pour les générations futures.


LA SITUATION EN FRANCE : DES AVANCÉES ET DES DÉFIS À RELEVER


En France, la Journée internationale des droits des femmes est un moment clé pour mettre en lumière les combats féministes et les avancées législatives. Depuis son officialisation en 1982 sous l’impulsion d’Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits des femmes, cette journée est marquée par de nombreuses initiatives, qu’il s’agisse de débats publics, de marches militantes ou d’annonces gouvernementales en faveur de l’égalité femmes-hommes. Malgré les progrès réalisés, notamment grâce aux lois sur l’égalité salariale et la lutte contre les violences conjugales, des défis demeurent, notamment sur l’écart de rémunération et la sous-représentation des femmes dans certains secteurs professionnels. Des inégalités et des discriminations persistantes qui rappellent la nécessité de renforcer les mesures de protection et de prévention en faveur d’une société plus juste et égalitaire.



Le 8 mars est donc une occasion pour les organisations féministes, les syndicats et les citoyens de rappeler aux pouvoirs publics l’urgence d’agir pour une société véritablement égalitaire. La mobilisation reste essentielle pour garantir que les droits acquis ne soient pas remis en cause et pour que de nouveaux progrès soient accomplis.

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